Homme de défi, Sébastien Desabre, le sélectionneur de l’équipe nationale de la République Démocratique du Congo, se livre à quelques jours du début des phases de qualification de la zone Afrique pour la Coupe du Monde 2026.
Sébastien Desabre est empli de confiance à l’approche de son affrontement avec la Mauritanie dans le cadre des matchs de qualification.
Dans la course vers la Coupe du Monde 2026, la RD Congo devra également affronter le Sénégal, le Togo, le Soudan, et le Soudan du Sud.
Les qualifications de la zone Afrique pour la Coupe du Monde de la FIFA 2026 débuteront le 15 novembre.
La République Démocratique du Congo a longtemps été considérée comme l’une des équipes les plus prometteuses du continent africain. Malgré leur réputation de trouble-fête lors des compétitions continentales, les Léopards ont connu de nombreuses mésaventures ces dernières années, telles que leur absence à la Coupe d’Afrique des Nations de la CAF 2021 et leur élimination face au Maroc (1-1 à l’aller, 4-1 au retour) lors du troisième tour des qualifications pour la Coupe du Monde de la FIFA 2022.
Les qualifications des Congolais se suivent et se ressemblent. Sous la direction d’Héctor Cúper, les Léopards ont participé aux qualifications pour la CAN 2023. Alors qu’ils étaient en queue de leur groupe, les dirigeants du football congolais ont effectué quelques changements. Héctor Cúper a cédé la place à Sébastien Desabre en août 2022.
En quelques jours seulement, le natif de Valence a su insuffler un nouvel état d’esprit à l’équipe, qui a ensuite enchaîné les bons résultats pour finir en tête de son groupe devant la Mauritanie et le Gabon.
Homme clé de ce renouveau, Sébastien Desabre entame la campagne de qualification pour la Coupe du Monde de la FIFA 2026 avec confiance et détermination. Il a accepté de s’entretenir en exclusivité avec la FIFA.
FIFA : Depuis 1974, la République Démocratique du Congo (ex-Zaïre) n’a plus participé à une Coupe du Monde. Ressentez-vous une certaine pression à l’égard de cette attente ?
Sébastien Desabre : Nous ne ressentons pas de pression négative. Nous sentons plutôt que le pays souhaite que notre équipe joue un rôle majeur sur la scène internationale. La Coupe du Monde est un rêve pour tous les acteurs de ce sport. Participer au prochain Mondial est un objectif pour le football congolais, mais il faudra gérer les matchs.
Au niveau des qualifications, nous allons expérimenter une nouvelle formule avec des groupes de six équipes et dix matchs à disputer. Il y aura probablement des ajustements en cours de route. L’équipe qui débutera cette campagne ne sera pas la même que celle qui la conclura. Nous accueillerons la Mauritanie pour notre premier match, ce qui est une bonne nouvelle pour lancer la campagne à domicile. Nous les connaissons bien, ayant remporté notre dernier affrontement 3-1, une victoire qui nous a placés en tête de la qualification à la CAN. Nous maintiendrons notre concentration sur nous-mêmes, car aucun match ne sera facile.
Chancel Mbemba, Fiston Mayele, ou encore Cédric Bakambu : la RD Congo est une mosaïque de footballeurs talentueux. Qu’est-ce qui manque pour que cette nation franchisse un cap et retrouve la Coupe du Monde ?
La RD Congo a toujours compté des joueurs exceptionnels. Pour franchir une étape supplémentaire, il est essentiel que les joueurs binationaux choisissent le Congo dès leur plus jeune âge. Si nous pouvions rassembler tous les joueurs d’origine kino-congolaise, que ce soit en France, en Belgique ou en Suède, dans une véritable « dream team », cela serait formidable. Cependant, ces jeunes n’ont pas toujours opté pour le Congo dans leur jeunesse, car nous n’avions pas de projets concrets à leur proposer au niveau des équipes nationales. La fédération travaille actuellement sur une meilleure structuration de notre programme de formation. La productivité autour du football congolais a encore un grand potentiel de croissance, et nous sommes conscients de cela et y travaillons.
Pour la première fois dans l’histoire de la Coupe du Monde, l’Afrique sera représentée par au moins neuf équipes. Pensez-vous que ces nations pourront réaliser de grandes performances ?
Absolument ! Le Maroc a montré la voie au Qatar en se hissant en demi-finale, fruit d’un travail de longue haleine entrepris par sa fédération. Je suis convaincu qu’une équipe africaine remportera la Coupe du Monde, et cela pourrait se produire plus tôt que prévu. La qualité du football africain s’améliore constamment, tant du côté des joueurs que des entraîneurs locaux. L’Afrique gagne de plus en plus de poids sur la scène mondiale, et il est inévitable que son influence continue de croître.
L’essence même de ce jeu est unique. J’ai travaillé dans toutes les régions de l’Afrique, du nord au sud, de l’est à l’ouest. La passion débordante pour le football est un trait commun à tous. Le football est considéré comme un vecteur social essentiel dans de nombreux pays africains.
Source de l’information : Service de communication de la FIFA ⚽️✍🏾
